L’univers du cybercrime franchit un nouveau cap inquiétant. Trois des groupes de pirates les plus redoutés au monde — DragonForce, Qilin et LockBit — auraient formé une coalition inédite. Un cartel numérique qui mutualise ressources, données, infrastructures et cibles. Une véritable fusion du mal, capable de déstabiliser aussi bien des gouvernements que des entreprises majeures.
Cette alliance, surnommée par certains experts “le G3 du cybercrime”, pourrait bouleverser la hiérarchie des menaces mondiales et ouvrir la voie à une industrialisation du piratage d’une ampleur jamais vue.
Trois géants du hacking unis pour frapper plus fort
Les services de cybersécurité internationaux ont tiré la sonnette d’alarme après avoir repéré des échanges de données et de codes malveillants entre les trois groupes sur le dark web.
- LockBit, déjà considéré comme le groupe de rançongiciel le plus dangereux au monde, apporterait son expertise en cryptage et extorsion massive.
- Qilin, quant à lui, serait en charge des attaques contre les systèmes industriels et gouvernementaux, un domaine où il excelle depuis des années.
- Enfin, DragonForce, un collectif à forte dimension idéologique, mettrait à disposition son réseau de hackers internationaux et sa puissance de diffusion médiatique.
Selon plusieurs sources, les trois entités auraient conclu un pacte de coopération mutuelle, partageant les gains issus des rançonnages et coordonnant certaines campagnes mondiales.
Une structure de cartel digne du crime organisé
Cette coopération ne se limite pas à un échange de fichiers : les analystes évoquent la création d’une véritable infrastructure commune, avec des serveurs relais, des outils d’infection et un service client partagé sur le dark web.
Leur modèle s’inspire des cartels de la drogue : division des tâches, hiérarchie claire, code de conduite, et redistribution des revenus selon les compétences.
Une organisation qui rend la traque quasi impossible, puisque les attaques sont désormais fragmentées entre plusieurs groupes et dissimulées sous différents pseudonymes.
Selon un rapport du Cyber Threat Intelligence Group, cette structure pourrait permettre au cartel d’orchestrer plus de 200 attaques simultanées par mois, contre des cibles allant des hôpitaux européens aux entreprises du secteur de la défense.
Des motivations politiques et financières
Si LockBit et Qilin ont toujours agi pour l’argent, DragonForce affiche une orientation plus idéologique, se présentant comme un groupe de “hacktivistes” luttant contre les puissances occidentales.
Cette alliance pourrait donc mêler intérêts financiers et cyber-guerre politique, un mélange explosif. Les États craignent que le cartel serve de paravent à des actions commanditées par des nations hostiles, brouillant la frontière entre piratage criminel et espionnage étatique.
Certaines attaques récentes, notamment contre des infrastructures de transport en Europe de l’Est et des universités britanniques, portent déjà la signature hybride de cette alliance.
Un cauchemar pour les autorités internationales
Pour les services de cybersécurité, cette fusion est une catastrophe stratégique.
LockBit, déjà démantelé à plusieurs reprises, renaît sans cesse sous de nouveaux serveurs, tandis que Qilin et DragonForce utilisent des outils d’anonymisation ultra-avancés.
Les agences comme Europol, Interpol ou la NSA redoutent une montée en puissance coordonnée qui pourrait dépasser les capacités de riposte actuelles.
Un responsable de la cyberdéfense française confie :
“Nous ne faisons plus face à des groupes isolés, mais à une véritable multinationale du piratage.”
La riposte s’organise, mais le risque reste maximal
En réaction, plusieurs pays européens préparent une task force commune dédiée à la surveillance et au démantèlement de ce cartel numérique.
De nouvelles mesures législatives sont également en discussion pour renforcer la traçabilité des paiements en cryptomonnaies et limiter l’accès aux marketplaces du dark web.
Mais dans l’ombre, DragonForce, Qilin et LockBit continuent d’étendre leur toile, testant de nouveaux outils basés sur l’intelligence artificielle pour automatiser leurs campagnes de phishing et de ransomware.
Vers une nouvelle ère du cybercrime organisé
Cette alliance marque une étape décisive dans l’évolution du piratage informatique. Après les groupes isolés, puis les franchises de ransomware-as-a-service, voici venu le temps des cartels cybernétiques, capables de menacer des continents entiers.
L’avenir du numérique s’annonce plus incertain que jamais.
Et si la guerre de demain ne se jouait plus sur les champs de bataille, mais dans les serveurs et les lignes de code ?
